Dès 2018, l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF) s’est associée au Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) pour mettre en place un observatoire de la démocratie de proximité.
Cet observatoire est alimenté par des enquêtes, tant auprès des maires qu’auprès d’un panel de personnes inscrites sur les listes électorales.
La dernière enquête, réalisée en juin de cette année à partir des réponses de plus de 6 000 personnes, portait sur les attentes des citoyens dans la perspective des prochaines élections municipales.
Le rapport, disponible sur le site de l’AMF, est à ce titre riches d’enseignements, notamment pour notre bassin de vie des Sources du Lac.
L’enquête montre notamment que les répondants apprécient les communes rurales et de taille moyenne pour le cadre de vie, mais également pour des raisons familiales, pratiques ou professionnelles. Pour autant ils ne s’interdisent pas une mobilité sur leur territoire, pour peu qu’elle ne soit pas subie, notamment du fait de leur travail ou de difficulté à se loger.
Le climat général de défiance politique à l’égard des élus semble épargner les représentants du bloc communal et intercommunal. Cependant, les citoyens sont en forte demande démocratique vis-à-vis de ceux-ci, et attendent qu’ils soient accessibles, irréprochables concernant l’utilisation de l’argent public et efficaces dans leurs actions.
Il est intéressant de noter que le choix des personnes interrogées pour les prochaines élections municipales sera fortement dépendant du programme des listes qui se présenteront, bien évidemment du bilan de l’équipe sortante, mais également d’un renouvellement des élus en place.
L’enquête montre également l’attention portée par les citoyens à ce qu’avant la prise de décision par les élus, les débats soient rendus public, en toute transparence, et qu’un consensus soit recherché avec la population.
C’est ce que nous attendons également en tant qu’Écocitoyens des Sources du Lac : les décisions structurantes, celles qui vont impacter durablement la vie des concitoyens (nouvelles constructions, équipements publics, plans de mobilité, etc.) doivent être débattues publiquement en amont de toute décision ; la décision finale devant être l’expression d’un consensus le plus large possible.
Autres éléments qui vont déterminer le choix des électeurs communaux en mars prochain : la sécurité, la transition écologique, le maintien des services publics et l’offre de transport.
Il est à noter que les enjeux de sécurité publique concernent plus faiblement les habitants des communes de moins de 10 000 habitants qui, a contrario, mettent principalement en avant la préservation de l’environnement.
Dans sa conclusion, le rapport précise : « À l’approche des municipales de 2026, le message est clair : la démocratie locale […] demande à être nourrie, respectée, écoutée. ».
Nous ne saurions mieux dire !